Sous-traitance industrielle et RSE : Comment réduire l’impact environnemental ?
Dans un monde dans lequel la durabilité et la protection de l’environnement est devenue une nécessité plutôt qu’un choix
Les entreprises sont de plus en plus incitées à revoir leurs processus de production. L’objectif ? Réduire leur impact environnemental.
La sous-traitance industrielle, souvent juste perçue comme un levier d’efficacité et de réduction des coûts, peut jouer un rôle clé. Elle peut soutenir la stratégie et la politique de responsabilité sociale et environnementale (RSE) des entreprises.
La production industrielle est la troisième source d’émissions de CO2, après l’électricité et les transports. L’industrie est donc au cœur des enjeux climatiques mondiaux. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) insiste sur la nécessité de mobiliser ce secteur pour réussir la transition énergétique.
Réduire l’impact environnemental dans l’industrie est un impératif écologique. C’est aussi un levier de compétitivité. Moins de pollution signifie des coûts réduits et une réponse aux attentes croissantes des consommateurs en matière d’écoresponsabilité.
Cet article montre comment la sous-traitance peut soutenir vos objectifs environnementaux. Elle peut améliorer votre bilan carbone et renforcer la durabilité de votre modèle économique. Alors ? Sous-traitance industrielle et RSE : Comment réduire l’impact environnemental ? Découvrez comment la sous-traitance peut être une véritable solution stratégique pour réussir votre politique RSE.
Définitions de la sous-traitance et de la RSE
La sous-traitance est un engagement contractuel. Une entreprise (le donneur d’ordre) confie à une autre (le sous-traitant) la réalisation d’une partie de sa production ou de ses services. L’entreprise donneuse reste cependant responsable du résultat. La sous-traitance consiste donc à déléguer une partie de ses activités à des fournisseurs.
La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) est une démarche volontaire des entreprises en faveur du développement durable. Elle s’applique à leurs activités et à leurs relations avec les parties prenantes. La RSE couvre trois grands domaines : environnemental, social et sociétal.
Cadre et réglementation autour de la RSE :
Toutes les entreprises peuvent adopter une démarche RSE, quelle que soit leur taille, leur statut juridique ou leur secteur. En France, aucune loi n’impose directement une politique RSE à toutes les entreprises. Cependant, un cadre réglementaire existe autour de ce sujet.
Ainsi, la France s’est dotée progressivement d’un cadre législatif et réglementaire pour prendre en compte la responsabilité sociétale des entreprises.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi PACTE du 22 mai 2019, de nouvelles dispositions sont entrées en vigueur pour renforcer la RSE :
l’article 1833 du code civil a été modifié afin que l’objet social de toutes les sociétés intègre la considération des enjeux sociaux et environnementaux,
l’article 1835 du code civil a été modifié pour reconnaître la possibilité aux sociétés qui le souhaitent de se doter d’une raison d’être dans leurs statuts
le statut d’entreprise à mission a été créé.
Dans le cadre du Pacte Vert, l’Union européenne a également revu ses normes avec l’entrée en vigueur de la directive (UE) 2022/2464 dite « Corporate Sustainability Reporting Directive » ou directive CSRD. Cette directive détermine les informations de durabilité que certaines entreprises doivent publier dans leur rapport de gestion. Elles devront désormais publier un reporting de durabilité, contenant des indicateurs de performance sur les volets environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Une norme ISO qui ne certifie pas, mais donne un cadre
Enfin, bien qu’il n’existe pas de certification officielle pour démarquer les entreprises qui font le choix d’une véritable démarche et politique RSE, il existe cependant une norme ISO internationale spécifique : La norme ISO 26000 : 2010.
Cette norme ISO 26000 contient des lignes directrices et non des exigences.
Elle ne se prête donc pas à la certification, contrairement à d’autres normes très connues de l’ISO.
Elle permet en revanche de clarifier la notion de responsabilité sociétale, d’aider les entreprises et les organisations à traduire les principes en actes concrets, et de faire connaître les meilleures pratiques en matière de responsabilité sociétale, dans le monde entier.
Elle vise les organisations de tous types, quelle que soit leur activité, leur taille ou leur localisation.
Des représentants des gouvernements, des ONG, de l’industrie, des groupes de consommateurs et du monde du travail ont été impliqués dans son élaboration. Elle représente donc un consensus international.
La sous-traitance, une stratégie RSE efficace, et des actions simples à mettre en place
La sous-traitance est souvent perçue uniquement comme une externalisation de service. On pense à sous-traiter pour gagner en productivité, en libérant du temps ou des contraintes à ses salariés.
On pense également à elle pour profiter d’équipements de pointe et de compétences particulières dont on ne dispose pas en interne, et dont les fournisseurs spécialisés bénéficient.
On pense enfin à elle pour réduire ses coûts de production (pas besoin de formation de vos salariés, pas besoin d’investissements matériels …).
Mais on pense peu à elle pour aider à mener une politique RSE et atteindre ses objectifs environnementaux. Cependant, si la sous-traitance est confiée à des prestataires engagés, qui veillent à réduire leur impact écologique et le bilan carbone de leur activité, elle recèle en réalité un potentiel significatif pour l’amélioration des performances environnementales des entreprises.
En déléguant certaines opérations à des spécialistes, les entreprises peuvent non seulement se concentrer sur leur cœur de métier, mais aussi gagner en efficacité, en écoresponsabilité et en durabilité. Voyons comment :
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Circuits courts et sous-traitants locaux :
Opter pour des sous-traitants locaux ou régionaux peut considérablement réduire l’empreinte carbone. Diminuer ainsi les longs transports de marchandises, que ce soit pour l’approvisionnement de vos flux de production, ou pour la livraison de vos produits fabriqués, est un atout concret pour votre impact écologique.
Cela soutient également l’économie locale et réduit les coûts logistiques.
Ainsi, choisir des fournisseurs locaux ou régionaux pour la gestion de votre sous-traitance, vous aide, au-delà des enjeux environnementaux, à répondre aux 3 piliers de la démarche RSE :
- économique (en favorisant l’économie locale et nationale),
- environnemental (grâce à la réduction des transports liés à votre activité)
- et social, en favorisant le maintien de l’emploi en France
Voir de quelle manière Ithac peut vous accompagner sur votre démarche RSE volet social :
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Spécialisation et technologie :
Les sous-traitants spécialisés possèdent généralement un équipement de pointe, entretenu et renouvelé. Ainsi, leurs équipements sont habituellement peu énergivores, car ils sont adaptés aux nouvelles normes en vigueur sur la consommation énergétique.
De plus, les sous-traitants, étant spécialisés sur un type de métier, adoptent habituellement des bonnes pratiques métier qui visent à réduire leur consommation de ressources et d’énergie.
Leur expertise permet d’atteindre une efficacité opérationnelle qui minimise les déchets et maximise le recyclage.
Il est ainsi préférable de sélectionner en priorité des sous-traitants qui partagent un engagement pour la durabilité, par leurs équipements, et par leurs bonnes pratiques.
Choisir des partenaires engagés dans la durabilité
Cela passe par le fait de choisir vos sous-traitants sur les critères suivants :
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Certifications environnementales :
La première étape pour une sous-traitance responsable est le choix de partenaires qui adhèrent aux principes de la RSE. Rechercher des sous-traitants qui possèdent des certifications écologiques comme la norme ISO 14001 peut garantir que leurs opérations respectent des standards environnementaux stricts.
Cela inclut l’optimisation de la consommation d’énergie, la réduction des déchets et l’utilisation de technologies propres.
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Produits et processus durables :
Privilégier des sous-traitants qui utilisent des matériaux recyclés ou renouvelables.
Mais aussi des sous-traitants qui intègrent l’éco-conception dans leurs processus de production afin de réduire l’impact global de leur activité, et par effet domino : l’impact de la vôtre.
S’engager avec eux par la mise en place d’un fonctionnement responsable
Développer l’innovation verte
Collaboration pour l’innovation : la collaboration avec des sous-traitants peut également déboucher sur des innovations en matière de produits et de processus qui favorisent la durabilité. La co-création de solutions peut conduire à des améliorations significatives telles que :
Réduction des emballages : En travaillant ensemble pour optimiser les emballages, les entreprises peuvent réduire les déchets et les coûts tout en améliorant l’efficacité logistique.
Éco-conception : Les sous-traitants peuvent aider à concevoir des produits qui nécessitent moins de matières premières et qui sont plus faciles à recycler en fin de vie, contribuant ainsi à une économie circulaire.
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Audit et suivi régulier
Établir des audits réguliers et un suivi des performances environnementales des sous-traitants assure une amélioration continue.
Cela permet non seulement de s’assurer que les évolutions des normes sont respectées, mais aussi d’identifier les opportunités d’amélioration. Les résultats de ces audits peuvent aussi être communiqués aux parties prenantes pour renforcer la transparence de la chaîne d’approvisionnement.
Formation et sensibilisation
Encourager la formation et la sensibilisation aux enjeux environnementaux chez vos sous-traitants est essentiel. Organiser des sessions de formation et partager les meilleures pratiques peut aider à sensibiliser tout le personnel impliqué. Des opérateurs aux gestionnaires, il est important d’éveiller à la nécessité de réduire l’empreinte écologique.
En conclusion
Adopter une stratégie de sous-traitance qui intègre des critères de durabilité transforme cette pratique en un puissant outil de RSE.
Non seulement cela permet de répondre aux exigences réglementaires et aux attentes des consommateurs, mais cela contribue également à la compétitivité de votre entreprise :
- En réduisant les coûts (diminution des coûts de traitement et de recyclage des déchets, grâce à la baisse de ces derniers).
- En réduisant vos frais de transport, en privilégiant des circuits courts et des partenariats locaux et régionaux.
- En améliorant l’image de marque de votre entreprise auprès de votre marché.
La sous-traitance, lorsqu’elle est alignée sur des principes de développement durable, devient ainsi une partie intégrante de la stratégie environnementale d’une entreprise.
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